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Le bouledogue américain n’est pas classé en 1ère catégorie

Le bouledogue anglais est considéré comme l’ancêtre du bouledogue américain. Importé aux États-Unis par les colons anglais au 16ème siècle, il était principalement utilisé pour surveiller les troupeaux dans le Sud et servir de chien de garde aux fermiers. En France, le bouledogue américain reste une race relativement méconnue, suscitant des interrogations quant à sa possible classification parmi les races dites « dangereuses » de 1ère catégorie, principalement en raison de sa morphologie robuste. Cet article vise à clarifier cette question.

Cette race de chien est présente en France depuis les années 90, marquant plus de trois décennies de présence en Hexagone. Le bouledogue américain se distingue par :

  • Une stature imposante, variant de 50 à 73 cm selon le sexe,
  • Une musculature prononcée,
  • Un poil court, pouvant présenter des taches de différentes couleurs.

Historiquement, il est utilisé par les cow-boys américains depuis le 17ème siècle pour la garde des troupeaux. La diversité génétique de la race s’est enrichie au fil des siècles grâce à divers croisements, engendrant d’autres variétés issues de la même souche. Toutefois, sans l’intervention déterminante de deux éleveurs américains, John D. Johnson et Allan Scott, la race aurait pu s’éteindre. Ces derniers ont joué un rôle crucial dans la préservation et la promotion du bouledogue américain, donnant naissance aux deux lignées principales :

  • Le type Johnson, caractérisé par une stature plus massive, un museau court et une saillie en avant des os maxillaires,
  • Le type Scott, ou standard, qui présente une silhouette moins imposante et une tête de taille plus modérée.

Il existe également un troisième type, résultant du croisement entre ces deux lignées, enrichissant ainsi la diversité morphologique de la race. En France, le bouledogue américain fait partie des quelque 5000 spécimens de ce type enregistrés dans la base de données de la Société Internationale d’Enregistrement des Animaux de Compagnie (SIEV), témoignant de sa popularité et de son adoption croissante par les amateurs de chiens dans le pays.

Le bouledogue américain suscite des interrogations quant à sa classification potentiellement comme chien susceptible d’être dangereux de première catégorie en France. La législation de 1999 précise que les chiens de 1ère catégorie sont soumis à des restrictions spécifiques concernant leur détention. Cette catégorie est interdite aux mineurs, aux majeurs sous tutelle sans autorisation judiciaire et aux individus ayant été condamnés pour crime. Le non-respect de ces règles peut entraîner une peine d’emprisonnement et une amende.

Toutefois, le bouledogue américain ne figure pas dans les races reconnues par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), ni inscrit au Livre des Origines Français (LOF), ce qui soulève des questions sur sa classification légale. Selon François Courreau, expert en zootechnie, la morphologie unique du bouledogue américain ne correspond pas aux critères des trois morphotypes définis par l’arrêté de 1999 pour les chiens considérés comme “dangereux”, à savoir les mastiffs, les Tosas et les Staffordshire Terriers non inscrits à un livre généalogique officiel.

  • Le bouledogue américain se distingue par une silhouette équilibrée, un stop marqué et un repli de peau sous le cou.
  • Il ne présente ni une face écrasée, ni un nez court caractéristique des races de l’arrêté.
  • Son arrière-train et son avant-main sont massifs, mais son corps n’est ni excessivement haut ni particulièrement volumineux.
  • Son crâne n’est pas aussi développé que celui des races mentionnées.

Courreau souligne néanmoins que les cas de croisements pourraient présenter une certaine ambiguïté quant à leur classification. En conséquence, il est essentiel d’évaluer au cas par cas si un bouledogue américain peut être considéré comme appartenant à la 1ère catégorie de chiens “dangereux” ou non.

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