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• Qu’est-ce que l’échinocoque et l’échinococcose ?
• Quelles sont les mesures préventives contre l’échinococcose canine ?
• Quel traitement est disponible pour l’homme infecté par l’échinococcose ?
• Comment diagnostiquer l’échinococcose ?

L’échinococcose est une maladie parasitaire provoquée par la présence de vers plats du genre Echinococcus dans l’intestin d’un hôte, qui peut être un animal ou un être humain. Plusieurs espèces d’échinocoques peuvent causer des maladies, et chacune a un impact différent sur la santé des humains et des animaux. Il est crucial de bien connaître ces maladies et leurs vecteurs, car elles peuvent avoir des conséquences graves.

Qu’est-ce que l’échinocoque et l’échinococcose ?

Les échinocoques sont de petits vers plats, mesurant généralement entre 2 et 3 millimètres. Ils parasitent l’appareil digestif de divers mammifères et se transmettent principalement par voie orale. En France, on rencontre principalement deux espèces d’échinocoques :

Echinococcus multilocularis

Cette espèce est surtout présente dans le nord de la France et en Europe centrale et de l’Est. Les renards sont les hôtes les plus courants de cette espèce. Les vers se transmettent par ingestion d’aliments contaminés par les œufs du parasite (petits rongeurs pour les canidés, baies ou légumes pour les humains). Une fois ingérés, les œufs se développent dans les intestins et les larves migrent vers différents organes, principalement le foie et les poumons. Cette espèce est responsable de l’échinococcose alvéolaire, une maladie grave pour l’homme. Les symptômes chez les chiens sont souvent moins évidents, mais il est crucial de les traiter pour éviter la transmission à l’homme.

Echinococcus granulosus

Il s’agit de l’échinocoque du chien, présent dans presque toutes les régions du monde. Les moutons sont souvent des hôtes intermédiaires, et le cycle de vie du parasite se poursuit lorsque le chien ingère des abats contaminés. Les œufs libèrent des larves qui migrent vers des organes tels que le foie, les reins ou les poumons, provoquant l’hydatidose ou échinococcose hydatique. Chez l’homme, cela peut causer une douleur sourde et de la jaunisse. Chez les chiens, les symptômes sont souvent plus légers, comme des diarrhées, mais dans les cas graves, l’animal peut subir un amaigrissement notable.

Pour protéger à la fois les animaux de compagnie et les humains, il est recommandé de vermifuger régulièrement les chiens.

Quelles sont les mesures préventives contre l’échinococcose canine ?

Les risques d’infection par l’échinocoque varient selon la région où les chiens se trouvent. Les œufs de ces parasites se répandent notamment par les déjections d’animaux sauvages, comme les renards ou les rongeurs, et peuvent également être trouvés dans les cadavres d’animaux morts. Les zones d’élevage ovin sont particulièrement à risque en raison de la susceptibilité des moutons à Echinococcus granulosus.

Il est difficile d’empêcher les chiens de renifler ou d’explorer leur environnement, mais on peut réduire les risques en évitant de leur donner des abats crus. Il est recommandé de cuire les abats à ébullition pendant au moins 30 minutes avant de les offrir à l’animal. Pour les humains, le lavage soigneux des baies sauvages, fruits et légumes est essentiel avant leur consommation. Le port de gants et un bon lavage des mains sont également conseillés lors du contact avec des animaux susceptibles de transmettre l’infection.

Il est important de noter que même les chats domestiques peuvent être des vecteurs de la maladie. Ainsi, éviter de se laisser lécher par ces animaux ou de les câliner sans précaution peut également réduire le risque de transmission.

Pour une prévention efficace, le recours à un vermifuge prescrit par un vétérinaire est fortement conseillé. Ce professionnel de la santé animale est le mieux qualifié pour déterminer le type et la dose d’antihelminthique appropriés en fonction du poids, de l’âge, de la race de l’animal et du niveau de risque auquel il est exposé.

Pour le bien-être de votre animal, il est crucial de consulter un vétérinaire et d’éviter l’automédication, qui pourrait aggraver les symptômes d’un chien malade.

Quel traitement est disponible pour l’homme infecté par l’échinococcose ?

L’échinococcose est une maladie potentiellement mortelle pour l’homme, et il est essentiel de la traiter rapidement. La première étape consiste en la prévention, en veillant à administrer régulièrement des vermifuges efficaces aux animaux domestiques ou d’élevage avec lesquels on est en contact. Le Praziquantel est souvent considéré comme le médicament le plus efficace contre ce parasite.

Une fois l’infection diagnostiquée chez un être humain, le traitement varie en fonction du type d’échinococcose rencontré :

• Hydatidose :
  • Le traitement médicamenteux de premier choix est souvent l’administration d’albendazole à haute dose pendant plusieurs mois.
  • En cas d’inefficacité, une intervention chirurgicale pour enlever le kyste du foie peut être nécessaire.
  • Une autre option est la méthode PAIR (ponction, aspiration, injection, réaspiration), qui consiste à drainer le kyste.
• Échinococcose alvéolaire :
  • Une intervention chirurgicale est souvent la seule option curative.
  • Dans certains cas extrêmes, une greffe du foie peut être nécessaire pour sauver le patient.

  Les traitements peuvent être coûteux, et un diagnostic précoce est essentiel pour limiter les complications. En effet, si l’échinococcose est détectée tardivement ou à un stade avancé, le risque de récidive reste élevé même après une intervention chirurgicale et un traitement anti-parasitaire.

  Comment diagnostiquer l’échinococcose ?

  Pour les animaux, les tests de dépistage par le sang et les selles sont encore en développement et leur efficacité est limitée. La prévention, comme mentionné précédemment, est donc d’autant plus importante.

  Pour les humains, le diagnostic peut également être compliqué étant donné que les symptômes de l’échinococcose peuvent ne pas apparaître avant 5 à 15 ans après l’infection. Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, et dans les cas où les poumons sont affectés, toux chronique, douleurs thoraciques et essoufflement. L’anorexie, la perte de poids et l’asthénie peuvent également être des signes de cette infection parasitaire. L’échinococcose alvéolaire peut provoquer une insuffisance hépatique.

  Pour confirmer la présence de cette maladie, des examens d’imagerie tels que l’échographie sont souvent recommandés pour identifier des kystes cystiques ou alvéolaires. Ces tests peuvent être complétés par un scanner et/ou une IRM. D’autres méthodes de détection comme la sérologie ou des biopsies et ponctions guidées par échographie peuvent également être utilisées. Il est à noter que les kystes peuvent parfois être découverts accidentellement lors d’examens radiographiques réalisés pour d’autres raisons. Un diagnostic différentiel est alors nécessaire pour confirmer la nature des kystes.

  Le remboursement des frais vétérinaires peut être possible si le propriétaire a souscrit à une assurance santé pour son animal. Il est à noter qu’avec un programme de vermifugation approprié, certaines mutuelles pour animaux peuvent même couvrir la totalité des coûts liés au traitement de l’échinococcose. Si vous êtes propriétaire d’un chien, il est donc fortement recommandé de suivre un régime de vermifugation régulier et de souscrire à une mutuelle pour animaux. Le coût du vermifuge est négligeable comparé aux dépenses potentielles associées à un traitement de l’échinococcose.